La maladie de Lyme est une pathologie infectieuse qui se transmet à l’homme lors d’une piqûre de tique. Le nombre de cas augmente en France, depuis une décennie, de manière assez importante.
Le risque de développer des séquelles sévères, ainsi que le manque d’informations, en font un nouveau problème de santé publique pour les populations exposées aux tiques.
La meilleure des protections est la prévention car le diagnostique de la maladie est compliqué.
La maladie de Lyme ou Borréliose
C’est une infection par des bactéries de type Borrélie (comme Borrelia burgdorferi, Borrelia afzelii ou Borrelia garinii) qui pénètrent dans le corps humain principalement lors de la morsure d’un ectoparasite bien connu dans les campagnes : la tique. Elle est découverte dans le comté de Lyme, état du Connecticut, aux Etats-Unis, dans les années 70. Découvrez l’incroyable histoire de la maladie de Lyme ici.
Comment attrape-t’on la maladie de Lyme
La tique est un parasite hématophage : elle cherche à s’alimenter de sang pour accomplir son cycle biologique.
Parfois, au détour d’une balade en forêt ou sur les chemins ruraux, la tique s’accroche à vous, puis cherche un endroit pour planter son rostre dans votre peau et se nourrir de sang.
Ainsi, c’est lors du contact entre votre sang pompé par la tique et ses organes infectés, que la bactérie pénètre à l’intérieur de votre corps.
De plus, de nouvelles recherches tendraient à prouver que d’autres vecteurs pourraient être mis en cause dans la transmission de la borréliose comme le moustique et l’aoutât.
Quelles sont les populations à risques
Les populations à risques sont les habitants de zone partageant le biotope de prédilection des tiques. Les zones rurales, forestières et pastorales sont concernées, notamment dans les régions au climat humide et tempéré.
Le grand Est, le Limousin et l’Auvergne sont les régions qui enregistrent le plus de cas de contamination par Lyme. Mais toutes les régions de France peuvent être touchées, hormis les zones où l’altitude est supérieure à 1200m (1400m dans certaines régions).
Par ailleurs, toutes les personnes exerçant des activités professionnelles, ou de loisir de plein air, dans ces zones sont potentiellement sous la menace d’une morsure et d’une infection par une borréliose.
Les chasseurs et les pêcheurs, les agriculteurs, les cueilleurs de champignons, les randonneurs, les promeneurs, les jardiniers et bûcherons ont également plus de chance que les autres d’être confronté à cette pathologie.
Enfin, les propriétaires de chien et de chat sont aussi plus en danger. En effet, leur chers compagnons ramènent facilement des tiques à la maison. Les parasites non encore fixés peuvent, au regard d’une caresse, changer d’hôte et les infectés.
Je suis piqué par une tique, que dois-je faire?
Il faut rester calme et avoir en tête que tous les tiques ne sont pas vecteurs de la maladie de Lyme. Quand bien même la bactérie s’infiltrerait dans votre organisme, 95% des gens en contact avec Borrélia ne développe pas la maladie, grâce aux défenses immunitaires.
Néanmoins, il est préférable d’agir rapidement en trois étapes et de conserver un maximum de données sur la morsure.
Etape 1 : retirer efficacement la tique
Dans un premier temps, inutile de paniquer. La douleur lié à la morsure d’une tique est indolore. Mais il faut retirer le parasite rapidement pour éviter la contamination.
Jusqu’à 12h après le début de la morsure, on estime que le risque de contamination est très faible, voir nul.
Plus vous attendez et plus le risque de contamination augmente, à condition évidemment que la tique soit porteuse de la bactérie.
cliquez ici pour savoir comment enlever proprement une tique.
Une fois le parasite retiré, il est vivement conseillé de conserver votre tique dans un récipient hermétique, comme une éprouvette de laboratoires d’analyse ou un bocal.
Ne l’explosez pas avec les doigts et ne la laissez pas trainer. Lavez vous soigneusement les mains.
Etape 2 : être à l’écoute des symptômes naissants
Dans un second temps, prenez une photo de la zone mordue et notez sur un papier la date, l’heure et les circonstances de la morsure.
En effet, il faut surveiller pendant 4 semaines autour de la morsure, l’apparition du fameux érythème migrant. Cet érythème de Lyme apparait sur le chemin entre la piqûre de tique et le ganglion lymphatique le plus proche.
De plus, il faut également veiller la naissance de symptôme inhabituel comme une fièvre modérée à intense, des douleurs rhumatismales ou musculaire et de type états grippaux.
Dans 20% des cas l’érythème migrant n’apparaît pas ou n’est forcément pas détecté. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’infection.
Etape 3 : consultez un médecin pour un examen clinique
Si ces symptômes se présentent, ou en cas de doute, prenez urgemment rendez-vous chez le médecin. Il va effectuer un examen clinique. Le médecin peut confirmer l’hypothèse d’une infection par la Borréliose et engager un traitement antibiotique réellement efficace à ce stade précoce.
Parallèlement, faites réaliser une analyse en laboratoire de la tique que vous avez conservé. Elle ne prouvera pas que vous soyez infecté, mais que la tique qui vous a mordu était porteuse de la bactérie Borrélia. Cela peut orienter le diagnostique vers une Borréliose ou autre.
A ce sujet, L’INRA, l’ANSES et le ministère de la santé ont développé une application de collecte et d’analyse des tiques. Vous pouvez soumettre une demande de signalement de tique, et aider le programme Citique et ses chercheurs dans la connaissance de la maladie de Lyme et son évolution : signaler une piqure de tique