Elle est difficile à diagnostiquer car elle évolue en 3 phases, entrecoupées de période sans symptômes. Surtout, les symptômes de la maladie de Lyme sont différents suivant le stade de l’atteinte, et de la souche de bactérie Borrélia incriminée.
C’est pourquoi les symptômes d’une infection par Lyme passent souvent inaperçu en phase 1. Ils correspondent tout à fait à un large éventail de petite pathologie courante et parfois bénigne du quotidien, comme les migraines/céphalées, la fièvre et/ou les rhumatismes légers et les douleurs intestinales somme toutes très fréquentes.
Cependant, chaque morsure de tique ne transmet pas forcément la bactérie. En effet, toutes les tiques ne sont pas porteuses de bactéries Borrélia.
De plus, chaque piqûre de tique porteuse d’une Borrélia ne débouche pas non plus sur une infection car les défenses immunitaires du corps humain veillent au grain.
La phase 1 de la contamination par la maladie de Lyme
La tique doit vous faire tiquer ! C’est le rapprochement entre la piqure du parasite et une affection dans les 30 jours suivant qui doivent vous amener à consulter un médecin.
Les premiers symptômes de la maladie de Lyme après l’infection par une souche de Borrélia donnent naissance à une fièvre modérée à intense, des courbatures, des symptômes grippaux plus ou moins marqués, et dans 50% à 80% des cas environ, le fameux érythèmes migrant.
Parfois, un simple mal être généralisé consécutif à une morsure d’une tique est le signe d’une infection probable.
La phase 2 : des symptômes de Lyme plus marqués
En phase 2, les bactéries passent à l’offensive et les symptômes de la maladie de Lyme s’intensifient. En effet, La Borréliose de Lyme évolue par période de crise pendant laquelle les symptôme de Lyme sont plus marqués.
Ils peuvent toucher la peau avec des érythèmes et autre affections dermatologiques, le système neurologique avec des paralysies, des vertiges, parfois des troubles cardiaques, des atteintes ophtalmiques et surtout des rhumatismes au niveau articulaire particulièrement douloureux.
Ces atteintes rhumatismales sont connues sous le doux nom d’arthrite de Lyme.
La borréliose de Lyme affecte aussi les fonctions cognitives et des troubles comportementaux peuvent apparaitre lors de ces crises, puis disparaitre.
La phase 3 : une atteinte rare mais des symptômes sévères
Il est rare que la Borréliose de Lyme atteignent le stade 3 de son évolution. Cependant, les difficultés éprouvés par les patients infectés témoignent d’une atteinte particulièrement handicapante.
En effet, la maladie de Lyme devient chronique et les symptômes sont décuplés.
Les rhumatismes douloureux investissent toutes les articulations, une forte fatigue récurrente accompagnés de trouble dépressif, de perte de mémoire et de concentration, de paralysie et de troubles cardiaques sévères.
Des atteintes oculaires sont rapportées, allant jusqu’à la cécité, ainsi que de troubles neurologiques grave de type sclérose en plaque ou maladie de Parkinson entre autre.
On notera également une possibilité de trouble gastro-intestinaux.
A ce stade, la maladie est particulièrement résistante aux traitements. La borréliose est une pathologie grave et invalidante qui transforme radicalement la vie du malade et de son entourage.
Quels traitements pour enrayer la maladie?
La maladie de Lyme ne bénéficie pas encore de protocole de traitement totalement reconnu.
L’administration d’antibiotiques sur une période minium de 2 semaines voir 3 semaines, au stade 1 de la maladie bloque son évolution, mais les atteintes au stade chronique restent plus délicates à traiter.
Benoît Jaulhac : Si les symptômes cliniques orientent vers une borréliose, un traitement antibiotique de 15 jours est prescrit. Toutes les données scientifiques suggèrent que ce traitement précoce fonctionne. Par exemple, une étude sur cinq ans a montré qu’aucun des patients soignés par des antibiotiques au stade d’érythème migrant ne présentait de signes disséminés de la maladie. Source Futura Santé interview du Dr Jaulhac
En phase 2 et 3, des antibiothérapies puissantes sur plusieurs mois semblent pouvoir stabiliser les crises mais la thérapeutique est largement discuté dans la sphère médicale française, qui préfère s’en tenir à 30 jours.
Aux États-Unis, les investigations des docteurs en recherche recommandent pourtant ces antibiothérapies longues mixée à des anti-infectieux, de type antiparasitaires et anti-fongiques, pour traiter les co-infections inhérentes. On parle là de traitements s’étalant sur 6 mois et plus.
Les approches holistiques, couplées à l’antibiothérapie plus classique, semblent porteuses d’espoir mais la maladie reste encore source de nombreux mystères et controverses.
En effet, la bactérie est reconnue comme capable de résister aux antibiotiques, voir carrément de disparaitre des examens de contrôle sanguin. Elle ressurgit alors lors de crise aiguë impromptu très difficile à vivre.
La prévention est donc plus que jamais la meilleure arme.